Archive for février 2011

politique

février 24, 2011

La politique est une expérimentation active, parce qu’on ne sait pas d’avance comment une ligne va tourner. Faire passer la ligne, dit le comptable : mais justement on peut la faire passer n’importe où.

Gilles Deleuze, Claire Parnet, Dialogues, Flammarion, 1996, pp. 165-166.

février 15, 2011

Rosa Parks, Montgomery, Alabama, 1956, via Britannica Online

février 15, 2011

Être étranger, c’est être sous l’eau quand d’autre vous parlent à la surface, les sons pénètrent mais pas le sens.

Tania de Montagne, Chez vous en France, p. 326.

février 15, 2011

photo-graphers:

Jeff Wall – Mimic, 1982

micro-geste

février 15, 2011

Dissociation d’avec le corps, puisque chaque sujet photographié semble retenir, contenir, un effet, une émotion, une pulsion : d’où l’impossibilité du geste expressif, ou plus exactement l’apparition de petits gestes compulsifs, ce que Jeff Wall appelle le « micro-geste », comme dans Mimic (1982) où le rapide geste de l’homme blanc qui, croisant un Asiatique dans la rue, étire son œil du doigt pour mimer une paupière bridée, est un acte furtif, économique, véritable condensé d’une réaction de classe et de race, tout entier déterminé par le corps social mais incarné soudain, comme malgré lui, dans un corps singulier. Si, dans chaque scène, constat est fait d’une liberté empêchée, d’une laideur du mode de vie dominant et de la permanence rigide des rapports de classe dominants-dominés, Jeff Wall ne veut cependant pas s’en tenir à la posture mélancolique : sans doute la souffrance et la dépossession demeurent-elles au centre de l’expérience sociale ; il est néanmoins toujours possible de penser une “résistance”.

Dominique Baqué, La photographie plasticienne, Regard, Paris, 1998, p. 184-185.

février 14, 2011

prostheticknowledge:

Three Strikes by Erin M Riley

Erin M Riley makes tapestries of images found on the internet, depicting ill-advised life decisions.

My current work is inspired by the internet generation and the images presented by its people. Which is the result of many years research into the symptoms and results of addiction, traumatic events, death, single parent households, etc. which first started in order to understand how both of my sisters ended up struggling with addiction and I did not. This knowledge led to the psychoanalysis of every picture I found of a young woman in a risqué or slightly provocative situation and an assumption about their future. The images that I am most draw to are ones depicting self-discovery, experimentation, regression or development. The fact that sometimes very sad and personal images are available to the public is what I find the most disturbing. I am interested in the ways women become insecure, defiant, stubborn, obsessed, neurotic, etc. and I create stories based on research as to how they grew up and what led them down the path they are currently on. I am working with imagery from Google image search and Facebook, blowing them up into cartoons for my tapestries and weaving them on a Macomber floor loom with wool. I am hand dyeing the wool yarn I use to allow for some color variations and depth. These pieces are presented as traditional tapestries of snapshots which depict a generation of excess and confusion.

Lots of good things to be discovered here.

Erin M Riley’s Site

média

février 14, 2011

Or si on y réfléchit, c’est aussi la définition du cinéma. Le cinéma ne fait-il pas toujours ça, transformer le réel en possible, et le possible en réel? On peut définir le déjà-vu comme le fait de « percevoir quelque chose de présent comme si cela avait déjà été », et l’inverse, le fait de percevoir comme présent quelque chose qui a été. Le cinéma a lieu dans cette zone d’indifférence. On comprend alors pourquoi un travail avec des images peut avoir une telle importance historique et messianique, parce que c’est une façon de projeter la puissance et la possibilité vers ce qui est impossible par définition, vers le passé. Le cinéma fait donc le contraire de ce que font les médias. Les médias nous donnent toujours le fait, ce qui a été, sans sa possibilité, sans sa puissance, ils nous donnent donc un fait par rapport auquel on est impuissant. Les médias aiment le citoyen indigné, mais impuissant. C’est même le but du journal télévisé. C’est la mauvaise mémoire, celle qui produit l’homme du ressentiment.

Giorgio Agamben, Image et mémoire, Traduit par Marco Dell’Omodarme, Suzanne Doppelt, Daniel Loayza et Gilles A. Tiberghien, Desclée de Brouwer, Paris, 2004, pp. 91-92.

février 14, 2011

Jan Saenredam, La caverne de Platon, 1604, gravure d’après une peinture de Cornelis Cornelisz van Haarlem, via upload.wikimedia.org

février 14, 2011

La connaissance du réel est une lumière qui projette toujours quelque part des ombres.

Gaston Bachelard, La formation de l’esprit scientifique, p. 13.

février 14, 2011

bonjourtableau:

Le Parlement de Londres au soleil couchant, 1903, Claude Monet.

Visible au Musée d’Orsay