Archive for mars 2011

media

mars 31, 2011

All media work us over completely. They are so pervasive in their personal, political, economic, aesthetic, psychological, moral, ethical, and social consequences that they leave no part of us untouched, unaffected, unaltered. The medium is the massage. Any understanding of social and cultural change is impossible without a knowledge of the way media work as environments.

Marshall McLuhan, Quentin Fiore, The medium is the massage, A penguin book, 1967, p. 26.

mars 31, 2011

Villemard, Visions de l’an 2000, à l’école, chromolithographie, 1910, Paris, BNF, Estampes, via Utopie – Villemard, 1910

satisfaction répressive

mars 31, 2011

Plus l’administration de la société répressive devient rationnelle, productive, technique et totale, plus les individus ont du mal à imaginer les moyens qui leur permettraient de briser leur servitude et d’obtenir leur liberté. Bien sûr, imposer la Raison à toute une société est une idée paradoxale et scandaleuse — mais on pourrait contester les vertus d’une société qui tourne cette idée en ridicule tandis qu’elle exerce sur sa population une administration totale. Toute libération implique qu’on prend conscience de la servitude et cette prise de conscience est gênée par des satisfactions et des besoins prépondérants que l’individu, pour une grand part, a fait siens. L’histoire a toujours remplacé un système de conditionnement par un autre ; le seul objectif valable c’est de remplacer les faux besoins par des vrais, c’est d’abandonner la satisfaction répressive.

Herbert Marcuse, L’homme unidimensionnel, Traduit de l’anglais par Monique Wittig et l’auteur, Les éditions de minuit, Paris, 1968, (Beacon press, Boston, 1964), p. 32.

mars 31, 2011

Pavlov’s dog, illustration (Pavlov 1928 & Goodwin, 1991), p. 138, via Early Behaviorism

faux besoins

mars 24, 2011

Nous pouvons distinguer de vrais et de faux besoins. Sont « faux » ceux que des intérêts sociaux particuliers imposent à l’individu : les besoins qui justifient un travail pénible, l’agressivité, la misère, l’injustice. Leur satisfaction pourrait être une source d’aise pour l’individu, mais on ne devrait pas protéger un tel bonheur s’il empêche l’individu de percevoir le malaise général et de saisir les occasions de le faire disparaître. Le résultat est alors l’euphorie dans le malheur. Se détendre, s’amuser, agir et consommer conformément à la publicité, aimer et haïr ce que les autres aiment ou haïssent, ce sont pour la plupart de faux besoins.

De tels besoins ont une fonction et un contenu social qui sont déterminés pas des forces extérieures sur lesquelles l’individu n’a pas de contrôle ; leur développement et leur satisfaction sont hétéronomes. Que ces besoins, renouvelés et fortifiés par les conditions de son existence, soient devenus ceux de l’individu, qu’il s’identifie à eux, qu’il se cherche dans leur satisfaction, cela ne change rien : ces besoins restent ce qu’ils ont toujours été, les produits d’une société dont les intérêts dominant exigent la répression.

Herbert Marcuse, L’homme unidimensionnel, Traduit de l’anglais par Monique Wittig et l’auteur, Les éditions de minuit, Paris, 1968, (Beacon press, Boston, 1964), pp. 30-31.

mars 23, 2011

publicité metrobus+samsung, Paris, 2010 via namaste-baba.blogspot.com

vision sans regard

mars 23, 2011

« Maintenant les objets m’aperçoivent », écrivait le peintre Paul Klee dans ses Cahiers. Cette assertion pour le moins surprenant, depuis peu, objective, véridique. Ne parle-t-on pas de la production prochaine d’une « machine de vision » capable, non plus uniquement de reconnaissance des contours des formes, mais d’une interprétation complète du champ visuel, de la mise en scène, proche ou lointaine d’un environnement complexe? Ne parle-t-on pas encore de cette nouvelle discipline technique, la « visionique », la possibilité d’obtenir une vision sans regard où la caméra-vidéo serait asservie à un ordinateur, ce dernier assumant pour la machine, et non plus pour un quelque téléspectateur, la capacité d’analyse du milieu ambiant, l’interprétation automatique du sens des événements, ceci dans les domaines de la production industrielle, de la gestion de stocks ou, encore, dans ceux de la robotique militaire?

Paul Virilio, La machine de vision, Paris, Galilée, 1988, p. 125.

mars 23, 2011

publicité metrobus+samsung, Paris, via tetedanslatoile

publicité

mars 19, 2011

Derrière le mur je ne vois plus l’affiche ; devant le mur, l’affiche s’impose à moi, son image m’aperçoit.

Cette inversion de la perception, cette suggestion de la photographie publicitaire, nous la retrouvons à toutes ses échelles, sur les panneaux comme dans les journaux ou les magazines ; pas une seule de ses représentations n’échappe à ce caractère « suggestif » qui est la raison d’être de la publicité.

Paul Virilio, La machine de vision, Paris, Galilée, 1988, pp. 131-132.

mars 19, 2011

deezyftw:

Zevs’ tagging up CHANEL’s logo with his liquidation technique over a Giorgio Armani store in Hong Kong.