Posts Tagged ‘Dada’

septembre 3, 2012

archives-dada:

Marcel Duchamp, “Dada: 1916-1923,” Sidney Janis Gallery, New York, April 15 to May 9, 1953, Letterpress exhibition catalogue and poster designed by Duchamp; crumpled version, 38 1/4 x 24 3/4 inches (97.2 x 62.9 cm)

© Artists Rights Society (ARS), New York / ADAGP, Paris / Estate of Marcel Duchamp

le readymade

septembre 3, 2012

Dada n’a jamais formé un groupe marchant au pas d’une même idéologie. Il faut dire par quelle œuvre singulière le n’importe quoi absolu est survenu à l’histoire de l’art. La réponse n’étonnera pas, puisqu’il s’agit du readymade de Marcel Duchamp. Je dis bien « le readymade », une expression que je tiens à écrire au singulier, alors qu’il existe une cinquantaine d’œuvre de Duchamp qui portent ce nom*.
Thierry de Duve, Au nom de l’art, Les éditions de minuit, Paris, 1989, p. 112.
* Selon la liste et la nomenclature établies par André Gervais (La raie alitée d’effets, HMH, Montréal, 1984, p. 81-83), de loin la plus complète et la plus détaillé à ce jour. De cette cinquantaine de readymades, Gervais en compte dix au nombre des readymades tout court, les autres étant aidés, imités, réciproques, etc. Mais, parmi ces dix, certains n’ont jamais été réalisés, alors que d’autres tels que Hérisson (le sèche-bouteilles), In advance of the Broken Arm (la pelle à neige), Fontaine (l’urinoir), Trébuchet (le porte-manteau) et Porte-chapeau (le porte-chapeau) pont inscrits au registre des readymades aidés parce qu’ils sont présentés renversés ou suspendus. Cette classification est discutable. Pour ma part, ces readymades, auxquels je n’aurais que Peigne (le peigne) à ajouter, sont précisément ceux que je voudrais donner pour référents à l’expression « le readymade », en ce que sont des objets tout faits, choisis, nommés et signés par l’artiste et présentés sans autre altération que leur « inscription » et leur position dans l’espace.

Duchamp

septembre 2, 2012

Duchamp n’est pas dadaïste. Pour autant que les questions d’antécédence ne soient pas futiles, faut-il rappeler que readymade est antérieur au mouvement Dada ? La date elle-même est problématique : 1913 si l’on considère que la Roue de bicyclette est le premier readymade, 1914 si on opte pour le Sèche-bouteilles, premier objet à avoir été choisi tel quel, 1915 si l’on date « le readymady » de l’invention du nom — C’est mon option préférée — et 1917 si on le date du Cas Richard Mutt, sa première apparition publique. Même si l’on fait ce dernier choix, le lieu et les circonstances qui entourèrent l’intronisation de la célèbre Fontaine montrent assez que « le ready-made » ne doit rien, strictement rien, au Zeitgeist du Cabaret Voltaire (1916). Duchamp n’est donc pas dadaïste pour cette première raison.
Thierry de Duve, Au nom de l’art, Les éditions de minuit, Paris, 1989, p. 115.

art de mass

août 29, 2012

L’auteur duchampien n’est pas, comme l’artiste Dada, le prêtre de l’anti-culte, le professionnel de l’anti-métier, le traditionaliste de l’anti-tradition ou le gardien dérisoire de l’anti-loi. Il ne s’autorise pas à faire n’importe quoi, il s’anticipe comme un sujet de la loi parmi d’autres, assujetti comme n’importe qui à l’anti-loi du n’importe quoi. C’est comme si Duchamp avait saisi les raison historiques du dadaïsme et avait dépossédé les artistes Dada de leur illusion d’être les auteurs de leur libération. Ce qui était dérisoire, c’était de croire qu’on peut s’autoriser du n’importe quoi alors que le n’importe quoi est déjà la loi, de croire qu’on se libère en profanant alors que la profanation a déjà eu lieu, de croire qu’il est opportun de tourner en dérision les gardiens de l’ancienne loi — de l’académisme, autrement dit, du peu qui reste de l’ordre aristocratique et religieux — alors que le nouvel impératif artistique est déjà — c’est tout le sens de l’utopie moderne à laquelle Duchamp ne souscrit pas naïvement mais qu’il expose — la production d’un art de mass pour une société profane qui a déjà entrepris la mass-médiatisation de la foule baudelairienne.
Thierry de Duve, Au nom de l’art, Les éditions de minuit, Paris, 1989, p. 117.

août 27, 2012

oak-land:

The First International Dada Fair, Berlin, 1920. L-R: Hannah Höch, Otto Schmalhausen, Raoul Hausmann, John Heartfield (holding his son Tom), Dr. Otto Burchard, Margarete Herzfelde, George Grosz (pictured on wall), Wieland Herzfelde, Rudolf Schlichter, Mies van der Rohe, unknown, Johannes Baader.

août 26, 2012

lovearth:

Francis Picabia L’oeil cacodylate, 1921.

août 26, 2012

taxidermy-in-art:

Picabia, Portrait de Cézanne, 1920

singe empaillé sur une toile

juin 7, 2012

archiveofaffinities:

Kurt Schwitters, Merz Column, 1923

novembre 23, 2011

nikidemontparnasse:

Raoul Hausmann, Self Portrait of the Dada-Oven (1920)

novembre 23, 2011

Marthe Prévot, Raoul Hausmann, Limoges, 1965.

spinkies:

RAOUL HAUSMANN