Posts Tagged ‘facette’
octobre 19, 2011
Le temps et la mémoire se fondent l’un dans l’autre comme les deux faces d’une même médaille. Il n’est pas de mémoire sans le temps. Mais la mémoire est une notion si complexe, que même si nous énumérions toutes ses facettes, nous serions encore loin de la réalité. La mémoire est de l’ordre de l’esprit.
Andreï Tarkovski, Le Temps scellé, op. cit., p. 67.
Jean-Christophe Ferrari, Le Miroir de Andreï Tarkovski, Yellow now côté films, 2009, p. 49.
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juin 3, 2011
Après la saisie, qui opère une scission du temps, l’apparition de l’image intervient au terme des procédures de laboratoire au cours desquelles le photographie se transforme en spectateur de son propre travail. Ce moment particulier, qui ouvre une quatrième travail. Ce moment particulier, qui ouvre une quatrième temporalité, unit les deux facettes du photographie : opérateur et spectateur. Quant à l’épreuve photographique, c’est une image double : une unité indivisible de présent et de passé contemporain, de perception et de souvenir, inséparablement actuelle et virtuelle. C’est une image-cristal telle que Deleuze la définit à partir des thèses de Bergson sur le temps.
André Rouillé, La photographie, Gallimard, 2005, p. 277.
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décembre 28, 2010
Juste après-guerre, Max Beckmann sondait déjà la réalité avec des mises en scène choquantes comme par exemple dans La nuit de 1919. La nuit jette regard impitoyable dans une pièce saisie par l’horreur. On distingue un groupe d’hommes, dans lequel chacun torture son prochain les membres des corps sont contorsionnés et les traits du visage déraillent, mais ce qui est véritablement troublant, c’est la tranquille normalité dans laquelle s’inscrivent ces sinistres agissements. L’homme au centre de la peinture porte un bandage à la tête et s’emploie en même temps à tordre le bras d’une pauvre créature dont la bouche grande ouverte laisse échapper un cri ; mais cet homme au centre, qui cumule les fonctions de victime et de tortionnaire, montre encore un troisième facette car il fume sa pipe avec une délectation extrême. C’est comme si cette «nuit» pouvait se reproduire toutes les nuits.
Rainer Metzger, Berlin les années vingt, Hazan, 2006, p. 110-111.
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