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trois objectif de Bauhaus

juillet 30, 2012

Le premier objectif de l’école était de sauver tous les arts de l’isolement dans lequel chacun d’eux — prétendait-on — se trouvait et d’inciter les artisans, les peintres et les sculpteurs de l’avenir à créer des projets combinant tous leur talents. Ces projets seraient des constructions car, ainsi que le déclarait la première phase du Manifeste, « L’objectif suprême de toute activité créatrice est l’architecture. » Le deuxième objectif était d’élever le statut de l’artisanat au même niveau que celui des « beaux-arts ». « Il n’y a pas de différence essentielle entre l’artiste et l’artisan, proclamait le Manifeste. L’artiste est un artisan exalté… Créons donc une nouvelle guide d’artisans sans les distinctions de classe qui dressent une barrière honteuse entre l’artisan et l’artiste.»

Le troisième objectif, moins clairement défini que les deux premiers, mais qui prit de plus en plus d’importance dans la vie du Bauhaus, était d’établir « un contact constant avec les dirigeants des métiers manuels et des industries du pays ». Ce n’était pas seulement un acte de foi, mais une question de suivie économique. Le Bauhaus espérait se libérer progressivement de la dépendance des subventions publique en vendant ses produits et ses créations au public et l’industrie. En même temps, le contact avec le monde extérieur éviterait à l’école de s’enfermer dans une tour d’ivoire et préparerait ses étudiants à la vie.

Frank Whitford, Le Bauhaus, Traduit de l’anglais par Catherine Ter-Sarkissian, Thames & Hudson, 1989, pp. 11-12.

œuvres d’art

septembre 7, 2011

« Évitons de refaire l’Histoire, dit Jean Clair, les grands musées du monde occidental sont les dépositaires des trésors mondiaux, ils ont eu l’audace de sauver les œuvres de la ruine puisque les indigènes ne prenaient pas soin de les conserver, voire les détruisaient. »* Passé et indigènes donnent une connotation coloniale à l’Histoire, mais c’est l’histoire de France. Les Français, ex-colonisateurs, doivent se poser la question du manque apparent d’intérêt des ex-indigènes sur leur production d’objets devenus, malgré eux, œuvres d’Art. Certes, les intérêts pécuniaires jouent un rôle important. Le trafic d’œuvres d’art constituerait la deuxième source de criminalité internationale organisée après le trafic de drogue. Un récent exemple le montre : la destruction du musée de Bagdad s’est soldée par la disparition de 170000 pièces de l’époque mésopotamienne, dont une grande partie a été vendue de manière illicite, avec le danger de « non-conservation » qu’on peut redouter.

François Bourgineau, Art et argent les liaisons dangereuses, édition Hugo & Compagnie, 2009, pp. 111-112.

décembre 28, 2010

Max Beckmann, The Descent from the Cross, Oil on canvas, The Museum of Modern Art, New York, 1917.

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The Descent from the Cross, 1917 by Max Beckmann